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Monochrome

by Monochrome

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1.
À la table de mes noirs démons Le premier dégouline sur la place que j'occupe Ses yeux rient son ventre déborde Mon cœur explose la table stagne Ils sont trois et me contemplent Brident mes désirs effacent mes joies Ils sont trois exultent et dansent Aux pleurs communs du lundi avare À la table de mes noirs démons Le premier est installé et ne bougera plus Son corps se nécrose et ses babines explosent La mort résonne dans sa panse emplie de pus Ils sont trois et me contemplent Leurs index se lèvent et me regardent Leurs souffles se figent car des trois le juge Est le plus jeune son marteau résonne À la table de mes noirs démons Au martèlement le second tressaille Le second qui est seconde Qui piaille ses saignements décapite sa haine Ils sont trois et me contemplent L'un vomit sa bile l'autre brise mes tympans Les sons résonnent l'angoisse me prend À la vue du dernier stoïque au regard vide À la table de mes noirs démons Les derniers sont les premiers Leurs assiettes remplies d'un caviar amer Assaisonné au sang accompagnés d'ulcères Ils sont trois et me contemplent Sa cravate trop serrée fera exploser son crâne Ses fragments perceront le ventre Ses cris s'éteindront de dégoût À la table de mes noirs démons Mes pensées s'installent puis mon corps Et ma haine et ma révolte Et mes plaies ouvertes purulentes Ils sont trois et me contemplent Sagement obéir et avancer sur leurs talons Un sourire faux et des dents blanches Un pétard dans la poche droite De la poudre dans le nez Des déviances et des meurtres par série Et bientôt le grand feu un été Nous ne serons qu'un tous assis
2.
Un vent glacial s'agrippe à mes côtes nues La crinière libre le suit les yeux fermés La nuit est pleine mais éveille la lueur D'astres majestueux à la posture indécise Ils m'observent les admirer vivre Ils m'observent les imaginer autres Que des points sur ma nuque frissonnante Que des âmes célestes errantes Leur forme est creuse car je la veux creuse La voix est sourde et je suis sourd à mon tour Je m'entête à n'en rien penser Eteindre mes cinq sens, vivre mon abstrait Je vois mais ne regarde plus Je danse mais ne les entend plus La vie semble à portée de main En cet instant précis où je ne dépend plus de rien À nouveau me voilà perdu A trier mémoire devoir travail Dans les méandres d'une pensée triste Où dix couleurs forment un aplat pathétique Mes dix doigts m'en tombent et me jugent Mes dix bras pourrissent au son des peaux mortes Et sans sous et sans dessous les poches vides Et pleines d'amertume tacite Le vent me frappe encore Mes côtes nues se brisent La nuit s'envole et s'éveille la lueur Une esquisse de sourire niais D'une poussière d'étoile gobée la veille De cent nouvelles nées D'astres géants et mille merveilles D'étoiles perdues à nouveau délaissées À retourner chercher
3.
Aux abysses dont le sens m'échappe Je m'abandonne laissent les sons De tes cris obscènes de tes pardons Se faire happer par mes vieilles sapes Aux tapes de tes mouvements dérangés Les plaies font place à ces crevasses A defaut de nous soulager Enfin sortir de l'impasse Aux abysses dont le sens m'échappe Je m'abandonne laissant le train Suivre les rails abstraits soudain Crevant l'attendu visant l'autre cap Aux envies d'un crevard chanceux Qui voit sa vie maintenant le défier Aux remords de son cerveau poreux Qui face aux larmes va se défiler Aux abysses dont le sens dépasse Le creux d'une épaule trop embrassée Enfin le feu d'été se prélasse Où ses braises iront s'envoler Aux miroirs de ton mécènes Tu hurles les 101 nouveaux versets Du livre saint de cette peine Que de nos mains nous avons créée A ces deux mains trop longtemps soudées A ces demains trop longtemps épiés A ces doigts bons à couper A ces hanches trop bien formées A ces claques trop nécessaires Aux tentatives de lutter A mes six grammes au dernier verre A cette illusion de réalité Des formes abstraites Avant l'ultime quête Et vite la répugnance L'ultime travail des sens Le goût acide des remontées Du vide qu'on a créé Le toucher le froid du vent L'haleine froide des lois du temps Le poids des mots et des manteaux La frappe d'un corps sur le sol Ce présumé cadeau L'éphémère et la nécropole Recherche du vide et de la chute Cesser l'inévitable lutte

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released February 7, 2017

WLWD - Arrangements, Lyrics
ndrrk - Noise, Guitars, Vocals

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